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Michel D'Aronco
Artiste plasticien
L’art de Michel D’Aronco est l’art de voir la beauté de la nature.
Sa conscience des enjeux environnementaux fait de lui un des précurseurs d’un mouvement artistique contemporain au service de la planète.
Michel D’Aronco utilise le cep de vigne, le bois sculpté,le sable, la fibre de palmier,la ceramique,le bronze, la toile de jute, le raphia, la ficelle, matières souvent collectées au cours de ses voyages, qui font lien dans l’histoire personnelle de l’artiste.
Les Totems, ces sculptures spirituelles ont récemment pris une place de choix sur le marché de l'art. La nouvelle vague fait écho à un renouveau similaire dans les années 60, qui a connu une fascination pour l'art brut.
L'article récent dans le Financial Times en témoigne
https://www.ft.com/content/1132d046-a913-4bb5-ba86-34167d7d405a
TOTEM AVEC HIBOU
BOIS FRENE, CERAMIQUE, FICELLE
105x20x10cm
BIO
Artiste plasticien né en 1954.
Après des études à l'UER d'Arts Plastiques de Paris 1Panthéon-Sorbonne il est reçu au Capes. Nommé en Alsace il s’installe à
Guebwiller et enseigne les arts plastiques.Il séjourne régulièrement à Venceet pratique la sculpture sur bois et le dessin.
Vers 1990 ; premiers essaisd'associer au bois des matériaux divers : ficelles, fibres, métal… En 1995-96, formation
à la Maison de la Céramique deMulhouse. La céramique s’associe au bois et aux autres matériaux pour des
productions variées : sculptures, panneaux, installations.Il participe à diversesexpositions et manifestations artistiques en France et en Allemagne ; il a
fait partie du groupe international d’artistes, “Poygon“, (F, D, CH) jusqu’en
2016.Les voyages sont l'occasion dedécouvrir d'autres cultures et des arts traditionnels extra-européens ; autant
de sources d'inspiration et de déclenchements pour ses réalisations.En 2016 il s’installe définitivementà Vence.
Michel D’Aronco utilise desmatériaux variés dans ses réalisations ; bois, terre, toiles, fibres,
ficelles, cordes, cuivre, miroirs, papiers, ainsi que des éléments trouvés ou
fabriqués ; en provenance de ses divagations, errances et promenades,réelles ou imaginaires.L’inspiration est puisée dans lanature, les voyages, les rencontres, les rêves, les lectures, …
Certains sujets, thèmes ouéléments reviennent régulièrement dans ses réalisations : totems et stèles ;
urnes et objets rituels; talismans et amulettes ; personnages (gardiens,
anges, déesses…) ; oiseaux.L’“écriture“ est omniprésente dans les œuvres : à l’origine de simpleséléments graphiques animent la surface et jouent un rôle décoratif ; ensuite,
les signes s’organisent pour apparaitre comme une écriture : référence aux
tablettes d’argile, aux tamga mongoles, aux écritures cunéiformes, traces d’une
archéologie imaginaire.UN HOMMAGE AU TEMPS
Michel D’Aronco utilise le cep de vigne, le bois sculpté,le sable, la fibre de palmier, la toile de jute, le raphia, la ficelle,
matières souvent collectées au cours de ses voyages, qui font lien dans
l’histoire personnelle de l’artiste.Liens dont le nombre, la variètè, la complexité,l’ingéniosité, la quasi omniprésence, l’hyper prsence organisent et rythment
une œuvre originale par la diversité des arts pratiqués et des matériaux
travaillés.Liens, le plus souvent de nature et de configurationidentiques, groupés par 3,5,7 ou 13, qui donnent un rythme impair, propre à la
plupart des compositions de l’artiste.Ici, le lien est un outil visible ou invisible,fonctionnel, servant à fixer, voire emprisonner, un objet sur un support.
Là, il st encore outil reliant, unissant des objets qui,en cohabitant, perdent leur autonomie et forment une nouvelle entité avec de
nouvelles propriétés.Ailleurs, il est futile, gratuit, décoratif, soigneusementlissé, tressé, peigné, débordant de fantaisie, mobile, souple, flou…
Mais dans l’œuvre de Michel D’Aronco, le lien le pluspuissant est d’une autre nature et s’affranchit de la matérialité.
Promenons-nous dans les fonds, travaillés, harmonieux dansleurs dégradés, comme des tissus effilochés, comme des murs délavés, érodés,
endommagés par les ans, comme des empreintes, qui donnent quelque chose de
flou, de calciné, de brûlé par les siècles.« Le temps grand peintre » disait MargueriteYourcenar.
Revenons avec les totems vers les formes primitives de lareligion.
Laissons-nous bercer par la déesse mère ou séduire par laVénus préhistorique au nez proéminent à la façon des statuettes cycladiques.
Scutons les rapaces, chouettes, aigles, prédateurs… ouautres créatures mythiques ou fantastiques.
Observons le nom de l’artiste inscrit, comme celui d’unpharaon, dans un cartouche.
Cherchons, peut-être vainement, le grand secret dans cesdeux écritures qui se complètent.
L’une, cursive, nous fait penser à des arabesques.
L’autre est souvent anguleuse. Elément constitutif de lasignature de l’artiste, comme sur l’omphalos de Delphes, l’Epsilon basculé en
avant ressemble à un petit temple antique ou à la lyre d’Apollon selon Vassilis
Alexakis dans « La langue maternelle ». Quelques caractères grecs semblent
être réutilisés et soudés pour former des combinaisons rappelant certaines
gravures rupestre : Tau renversé+Omicron+Psi ; Epsilon couronné d’un
Tau renversé+Omicron ; Tau renversé+Pi ; Omicron+Psi.Toutes ces racines retrouvées nous plongent ainsi dans leplus beau des voyages : un voyage intérieur. L’artiste, en nous reliant au
monde à travers le temps, nous relie à nous-même.Philippe Hagenbach
14/12/2008